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Céline 29 ans, aquacultrice à Lorient (56) : son parcours

Hier, elle ramassait les coquillages sur les plages morbihannaises. Aujourd’hui, elle dirige une équipe dans une exploitation piscicole de Lorient. Céline 29 ans, nous raconte son parcours d’aquacultrice.

Une passion pour la pêche dès l’âge de 6 ans.

Très tôt j’ai développé une passion pour la mer. Je suis née à Plouharnel et j’ai passé tous mes weekends chez mon grand-père maternel, dans le golfe du Morbihan. Le dimanche, on partait pêcher à pied sur l’estran morbihannais.

La veille, on s’informait des heures des marées dans le journal local et on partait au petit matin avec bottes, seaux et épuisettes. C’était comme un immense terrain de jeu pour la petite fille que j’étais. Moules, palourdes, couteaux, coques et étrilles, on ramassait toutes sortes de crustacés.

Mais pas question de faire n’importe quoi ! Papi tenait à ce que je respecte les écosystèmes naturels et la réglementation en vigueur. On ne ramassait que ce qu’on allait consommer le jour même. Tout ce qui était trop petit ou interdit de pêche était remis sur place. Parfois on partait pêcher au large sur son petit bateau. C’était magique !

Une vocation toute tracée

J’étais plutôt bonne élève à l’école, mais les matières générales m’ennuyaient terriblement. Après le collège, j’ai demandé à mes parents d’intégrer un lycée agricole pour y préparer un bac pro « productions aquacoles ». J’ai poursuivi avec un BTSA.

J’ai adoré ces années, surtout la période des stages en entreprise lorsque j’étais ouvrière dans des fermes aquacoles. J’y ai découvert toute l’importance de cette activité qu’est l’aquaculture. Elle est non seulement une réponse aux besoins croissants de poisson qui sont entravés par les ravages de la surpêche en milieux naturels, mais aussi un moyen de réintroduction d’espèces menacées.

aquaculture bassin poisson

Après le BTS, j’ai quitté ma Bretagne pour les montagnes de la Haute-Savoie. Là-bas, j’ai suivi une licence professionnelle « Aquaculture durable et gestion de la qualité ». J’ai validé mon cursus par un stage de 6 mois dans une écloserie d’esturgeons en Dordogne. J’y ai goûté du caviar pour la première fois de ma vie. Expérience inoubliable !

Aquacultrice dans une ferme d’élevage de saumons

De retour dans ma région natale, j’ai rapidement trouvé un poste en adéquation avec mes compétences dans une ferme qui élève des saumons. Mon poste consiste à superviser les équipes chargées de l’élevage.

On s’inspire de ce qui se fait dans les milieux naturels. Par exemple, on ne nourrit pas les saumons à heures fixes. À l’état sauvage, le saumon ne mange que lorsqu’il rencontre un banc de poissons. On doit aussi respecter la législation en vigueur. Ce que je faisais déjà à l’époque avec mon grand-père durant nos séances de pêche.

L’aquaculture est un secteur qui recrute. Avoir des qualifications dans cette activité est un véritable atout pour accéder à l’emploi dans le Morbihan. Il faut toutefois aimer le travail manuel et avoir un attrait pour l’eau.

Merci à Céline pour son témoignage. Rappelons que l’aquaculture est une activité en plein développement et que la France se classe 2e producteur de l’Union Européenne. De quoi offrir de belles perspectives d’emploi.

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